Le dossier de santé du Québec (DSQ) avait pour but de permettre une informatisation du réseau de la santé par le partage de l’information à travers la province. Cet immense projet devait voir le jour en 2010, mais voilà qu’il faudra attendre en 2016 pour une application finale. Le Ministre Yves Bolduc affirme que le développement de la plupart des composantes du dossier est parvenu à maturité et qu'elles commenceront à être déployées au cours des prochaines années. Par contre, un changement au niveau de la structure de gestion a été nécessaire. Elle se développera donc sous la forme de trois niveaux d’informatisation interconnectés du réseau de la santé soit les cliniques, les hôpitaux et la DSQ, ce dernier servant de banque de données centrale. De plus, le vérificateur général qualifie de « non crédible » l’estimation des coûts qui avait été effectuée par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour le projet de DSQ. Encore une fois, la structure gouvernementale en place ne semble pas en mesure d’utiliser à bon escient les TI et les SI afin de bien Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler les projets de grande envergure!
Le projet du DSQ comporte plusieurs défis technologiques et cliniques. L’implantation d’un système informatisé interopérationnel comporte un défi majeur soit de convaincre tous les praticiens de son utilisation. Selon M. Maurice Boisvert, sous-ministre associé à l'Inforoute Santé au gouvernement du Québec, « Très peu de médecins utilisent le dossier médical électronique, soit 23 % au Canada, contre 98 % aux Pays-Bas. Seulement 8 % des bureaux de médecins au Canada sont dotés d'outils de technologie de l’information de fine pointe, et seulement 12 % des médecins au Québec ont des ordinateurs de bureau. Il y a une marche considérable à franchir. La technologie existe, mais le défi est d'amener les gens à l'utiliser. »
L’investissement au niveau des TI et de la compétence des utilisateurs sera la clé du succès de ce projet. Les gestionnaires de chaque établissement devront être conscients de l’importance de cet investissement. La formation et l’information seront donc les piliers de la stratégie de mise en place du réseau. Par contre, est-ce réaliste d’y croire pour 2016?
Monica Minville
Monica Minville
C'est un beau grand projet, qui, j'espère sincèrement que ce projet soit mis en place pour 2016. Je suis consciente que tout celà demande de gros investissements, qu'il ne sera pas facile de l'implanter, mais ce sera Ô combien pratique. Ça facilitera la tâche des professionnels de la santé, par exemple, quelqu'un a un accident d'auto dans une autre région que la sienne et est inconscient. Impossible pour cette personne de dire aux médecins qui le soigneront qu'il est allergique à tel ou tel médicament. Mais avec le DSQ, en quelques clics les médecins obtiendront tous les renseignements nécessaires. Il me semble que de cette manière il serait plus facile de convaincre les praticiens?!
RépondreSupprimerShanny Rioux Levesque
Je crois que ce projet est très intéressant et qu'il aurait déjà dû être mis en place depuis longtemps.
RépondreSupprimerIl est évident qu'un tel investissement est majeur, complexe, nécessite beaucoup de temps et d'énergie de par la lourdeur de la structure, et que le prix à payer sera salé. Mais plus on attend, plus la facture totale augmentera et plus les technologies que l'on prévoyait utiliser dans le projet sont susceptibles d'être dépassées par de nouvelles.
Or, il est indéniable que ce projet d'envergure sera bénéfique pour la santé des Québécois et je crois que les professionnels de la santé y trouveront également leur compte, ne serait-ce que par la facilité et la rapidité de l'accès à l'information (dossiers des patients). C'est aussi un concept qui plaira, j'en suis sûre, à la nouvelle génération de médecins (ex. la génération Y).
Donc selon moi, 2016 est plus qu'un objectif mais bien une obligation. Toutefois, quand c'est matière à politique, rien n'est plus incertain...
Cyndie Martin